Je n'avais jamais entendu
parlé de se livre jusqu'à ce que je le vois il y a quelques
semaines en librairie. La couverture m'a tout de suite attirée, mais
j'étais surtout intriguée par le sujet, en lisant le résumé j'ai
compris qu'il s'agissait d'un témoignage sur le tsunami du 26
décembre 2004, au Sri Lanka. J'ai vu quelques dégâts cette vague a
pu faire en Thaïlande, spécialement à Koh Phi Phi où tout n'est
pas encore reconstruit. Et ce phénomène naturel m'intrigue, une si
grande vague qui détruit des terres sur des kilomètres, ça doit
être impressionnant à voir !
Sonali Deraniyagala a
donc survécut à la vague. Elle était à Yala, dans un hôtel avec
sa famille. Son mari, ses deux fils ainsi que ses parents. Ils
étaient là juste pour Noël et devait repartir pour Colombo,la
capitale du Sri Lanka, le jour même. Elle a été la seule à
survivre. Elle nous parle de l'arrivée de la vague, et du moment où
elle a tout perdu, de son désespoir, de la façon dont elle vit
depuis ce jour. Je vous ai dit que c'était un témoignage de ce
jour, mais c'est surtout un témoignage au deuil auquel il faut faire
face quand on se retrouve seule en un instant. Elle nous parle de ces
mois passé chez sa tante, à Colombo, incapable de rentrer chez
elle, à Londres. De toutes ces petites choses qui lui rappellent ses
enfants et son mari. Elle nous explique comment, petit à petit, elle
a apprit à vivre seule, avec cette absence. Mais elle n'accepte pas
d'être la seule à avoir survécut, de ne pas être partie avec eux.
J'ai apprécié ce livre
par l'écriture simple et sincère de l'écrivaine qui nous livre
certaines pensées qui ne sont pas simple à dire. Mais aussi, et
surtout, parce que quand on a pas vécu ce genre d’événement, on
ne s'imagine pas à quel point ça peut être dur à vivre après.
Certes, on se dit que ça doit pas être facile, mais on ne pense pas
que c'est aussi dur. Et d'un côté, je pense que j'admire cette
femme par sa force. D'après elle, elle n'a aucune force, mais ce
n'est pas vrai. A sa place, beaucoup de monde aurait abandonné,
aurait mis fin à ses jours. Elle y a pensé pendant la première
année, mais ne l'a finalement pas fait. Le livre se finit sur
l'année 2012 où elle habite à New York pour ses recherche, mais
elle nous explique qu'elle pense toujours à sa vie d'avant. Et on se
doute que malgré les années, elle vivra toujours avec ce manque
mais elle continue d'avancer. En lisant les remerciement, on comprend
que ce livre est une thérapie pour elle, son psychiatre l'a
encouragé à écrire. On dit toujours qu'il faut parler de choses
qui nous tracassent, et ce livre en est un très belle exemple.
Écrire pour aller mieux, ou du moins, essayer d'aller mieux.
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